Le jeudi sept mai deux mille neuf, huit heures onze, Education Civique, Juridique et Sociale.

On a fait un blocus dans le couloir, en entassant nos sacs pour que la prof ne puisse pas passer. On est en demi groupe, soit une douzaine de cartables (il y a des absents). Ça fait pas haut. La prof a enjambé le tas, notre belle muraille de Chine s'est faite envahir. Dommage.

La prof nous parle du budget de l'Etat.

Elle s'est coiffée aujourd'hui, elle a tiré ses cheveux en arrière et les a attachés avec une barète. Comme ils sont un peu trop courts, il y a des mèches qu'elle n'a pas réussi à accrocher qui lui reviennent devant le visage.

Mes cheveux à moi sont pas pratiques, épais et nombreux, ils sont raides (pas lisses, raides), on dirait du foin, de la même couleur. Le mieux, ce serait que je m'achète un soin pour cheveux, mais ça me fais chier de dépenser mes sous pour ça...

Hier, couchée à une heure et demie du mat', je suis restée longtemps sur internet. Faut que je me pose des limites ou ça risque de devenir une habitude.

J'ai joué sur KGS, j'ai perdu, je fais n'importe quoi. Celui contre qui j'ai joué m'a commenté la partie, c'est sympa.

Je me suis lavé les cheveux, ils sentent le shampoing. J'aime pas cette odeur, je préfère la lavande et la citronelle.

Huit heures trente huit. Il a l'air de vouloir fairee beau aujourd'hui.

Cette aprèm, on est pas obligé d'aller en cours, c'est la fête du lycée (ça faisait je crois cinq ou six ans qu'elle avait été suprimée) et on peut ne pas aller en cours. Je vais rester avec Vincent, il veut aller au cinoche, on verra. J'ai pas pu parler avec lui ce matin, il est descendu tard de l'internat, je l'ai juste croisé. Dommage. C'est pas grave...

dans deux mois, mon McAffee téléchargera plus les mises à jour (j'avais soixante jours gratuits, comme il était installé d'office sur mon PC), faudra que je m'abonne. Faut aussi que je télécharge Mozilla. Comme dit Rémi, il y a tant de choses à faire...

Je suis fatiguée. Je crois que c'est normal.

Faudra aussi que j'achète un scanner. Ma mère en a un, mais il est en bas, c'est chiant, faut transférer par USB, pénible et super lent.

Ça sonne dans une minute.

Après, on a histoire, dans la même salle avec la même prof. Heureusement, elle nous laisse faire une pause et sortir dans le couloir.

Ça sonne. On finit d'écrire les dernières phrases du cours: les médias et l'opinion publique.

Neuf heures cinq, Clémént est pas là depuis plusieurs jours parce qu'il s'est luxé l'épaule et qu'il s'est fait opérer hier.

Nicolas veut absolument mon cahier. Je vais lui donner et dessiner un peu.

Nicolas m'a finalement rendu mon cahier.

On gratte, cours magistral, la prof dicte. Yoan essaie encore de rattraper en lisant ce que j'écris.

J'avais raison hier, mon mal de dos est passé, je ne sens plus rien.

Le soleil me chauffe le dos et les cheveux, dans un quart d'heure, ils seront tellement chauds que je ne pourrai plus passer la main dedans.

Neuf heures trente trois, une voiture passe dans la cours. D'ahbitude, elles peuvent pas rentrer, ça doit être pour une occasion exceptionnelle.

Camille vient de faire tomber son effaceur.

Tout à l'heure, Stéphane (au troisième rang) a marqué un panier avec une boulette de papier dans la corbeille, qui est juste à coté du bureau de la prof, il est trop fort. Cela dit, il fait du basket... Mais bon, c'est fort quand même.

J'ai envie de dormir...

Yoan sait faire un arc en ciel sur sa feuille avec un stylo bic transparent et la lumière du soleil.

Il va vraiment faire beau aujourd'hui, c'est une journée d'été. Sur le ckasseur, je vois les vagues de chaleur dans l'air, ce sont de petites ombres, on dirait de la fumée, mais quand je regarde dehors, je ne les perçois pas.

Guillaume se fait chier, il est tout seul au premier rang.

Neuf heures quarante cinq. Je risque de prendre mal à la tête. C'est pas grave.

Nicolas et Rémi jouent avec des stylos, Stéphane tape sur les pieds de la table avec un crayon, ça fait un petit bruit métalique qui peut vite devenir pénible. Moi, ça ne me gène pas.

Rémi pousse la main de Nicolas quand il écrit, Nicolas bouge le cahier de Rémi quand il écrit. Ça sonne.

Dix heures dix sept, physiques. Je dessine et je parle à Rémi. Rémi veut que je précise que "cette discussion est sans aucun intérêt", mais dasn ce cas, toute discussion est inutile.

Onze heures zéro sept, un avoin de chasse passe, ça fait un bruit horrible.

On est en espagnol.

J'ai envie de me pendre. J'aime pas quand je suis dans cet état là. Je fais une grosse dépression nervuese je crois, je suis triste sans savoir pourquoi, j'ai envie de pleurer mais les larmes ne coulent pas, j'ai envie de hurler que je ne suis rien, que je suis conne, que je medéteste, de me faire du mal. De me punir.

L'ennui, c'est que je ne sais pas pour quelle faute. Se punir sans faute... Je crois que c'est ça mon plus gros problème.

Onze heures vingt sept.

07.05.09