Le vendredi cinq juin deux mille neuf. Huit heures zéro quatre. Maths. On corrige des exercices de cours, après on fera un test de une heure, sur les transformations. C'est la dernière interro de l'année.

Huit heures dix, le grand Stéphane est au tableau, il corrige mais il a du mal, le prof le reprend souvent.

Bekir, Mickaël et Ghislain ne sont pas là. Ghislain va à une compétition de trampoline, il prend le train à midi, il en profite pour pas venir. Mickaël et Bekir, je sais pas.

Je vais imprimer tout ce que j'ai tapé à treize heures, au CDI, je dirai que ce sont les textes du bac. De toute façon, c'est que du texte, ça utilise pas beaucoup d'encre, et mon imprimante est hors service...

avant de rentrer en cours, j'ai vu Rémi appuyé au mur, une bouteille sur le rebord de la fenêtre, à portée de main. Je lui ai demandé s'il noyait son chagrin dans l'ice tea. Il a sourit.

Huit heures vingt deux.

Il fait gris aujourd'hui, mais j'ai quand même mit la même chemise qu'hier, j'ai de l'espoir. Peut-être que mon optimisme amènera le soleil, qui sait ? J'ai vraiment beaucoup d'espoir.

Hier, ma sœur m'a remonté le moral, on s'est marrées. Elle était heureuse, c'est cool, elle commence à sortir de sa tristesse affreuse. Un très gros chagrin d'amour. Ça fait un mois, elle avait du mal à en sortir. Apparemment, ça va mieux. C'est bien.

Huit heures vingt six. Cet après midi, je vais pas à mon cours de piano, j'ai un rendez-vous chez un podologue. J'ai mal au pied gauche quand je marche pieds nus et parfois même avec mes basket. J'en ai pas écrit (je ne peux pas dire J'en ai pas parlé ^^ ) parce que je n'écris pas en marchant et parce que je n'y ai as pensé.

Ça me fait mal depuis environ deux mois. Avant, c'était juste une bosse, que je frottais à la pierre ponce. Depuis deux mois, quand je le fais, je saigne et ça me fais un mal de chien. À force de râlages, de cris et de protestations, ma mère a finalement prit le temps de me prendre rendes-vous. Donc c'est ce soir. Huit heures vingt quatre.

Ça vient de sonner.

 

Dix heures seize, français.

L'interro de maths, moyen.

Emile a pas encore lu Lorenzaccio, il ne l'a pas acheté non plus.

Dix heures vingt neuf, la trousse d'Adrien est allée faire un tour dans le sac à Ludovic (en passant par mes mains, celle de Nicolas et celles de Florian). C'est tellement bête... mais tellement drôle de voir Adrien chercher... Ça y est, il l'a récupérée.

Emile a un T-shirt pistache Quechua et des basket Lafuma. Quentin, un T-shirt rose Rivaldi.

Lourd les cours...

le ciel est bas. Dix heures quarante huit.

Onze heures ça sonne juste. Encore une heure de français.

J'ai attrapé le hoquet. En général, je sais le faire passer rien qu'en respirant, au pire avec un verre d'eau.

Je vais dessiner, je m'ennuie.

Onze heures neuf. Nicolas me demande ce que ça ferait s'il donnait des coups de crayon sur mon dessin. Je ne sais pas, peut-être que je lui planterai mon critérium dans le bras, ou alors je serai simplement triste, atérrée par tant de stupidité. Il ne le fait pas, de toute façon.

Onze heures dix neuf. Thierry a un coeur sur le bras gauche, fait au stylo bleu.

Je ne suis pas proche avec mes parents.

Emile demande une feuille, mais personne ne lui en donne une correcte (simple à grands carreaux) : petits carreaux, pliée, déchirée, déjà écrite, photocopie, tout y passe. Finalement Thierry se dévoue.

Onze heures trente et une.

On est parti en trip graphique avec Emile et Adrien, on a commencé à partir d'une flèche bizarre et on a fini avec une patate pirate. Pas mal, non ?

Onze heures quarante huit.

 

Treize heures sept, histoire. Petit changement d'emploi du temps, la prof de génie électrique est de surveillage d'examens, du coup la prof d'histoire prend l'heure pour rattraper celle qu'on a perdue hier parce qu'elle était absente.

Treize heures quarante trois, je viens de finir de dessiner un ange sur mon cahier, on finit la synthèse, on aura jamais finit à temps.

 

Quatorze heures dix, on a fait une pause et on continue.

C'est bien ce que je disais : on aura jamais le temps.

J'ai dessiné une fleur sur le dos de la main gauche de Yoan, au stylo plume. Sur la mienne, j'ai une ronce.

Quatorze heures vingt deux, je dessine sur la main à Camille, mais la prof dicte, il faut que je fasse style que j'écris... chiant... Cela dit, vous me direz que c'est normal d'écrire en cours. Certes. Mais j'en ai marre. Que voulez-vous, ça ne me plaît pas...

Quatorze heures trente. À quinze heures, on a fini la journée. Vivement la sonnerie.

Quatorze heures trente neuf. On reprend le cours, forcément on ne finira pas, on aura jamais le temps. C'est chiant, parce que l'année prochaine, on revoit rien de tout ça, en plus on aura sûrement un autre prof. Ça sera autre chose que ces cours là. Quatorze heures quarante neuf.

Quatorze heures cinquante quatre, plus qu'une minute.