Le mercredi vingt mai deux mille neuf, huit heures vingts trois, français, je viens de mettre le cours sur le squelette carboné et la chimie organique dans ma calculette. Emile m'a prêté son livre de chimie.

On étudie le chapitre trois de Candide. C'est long...

il fait beau, le ciel est bleu, les oiseaux volent et les gens marchent dans la cours.

Hier sur internet, je suis tombée sur quelque chose de magnifique. Un vêtement. C'est un corset, noir, avec des dentelles, des épaules un peu bouffantes, c'est un travail de créateur. C'est ce genre de vêtement que je cherche, vraiment cette forme. Le prix, par contre, c'est un peu élevé... quatre vingts euros, c'est cher. C'est dommage, parce qu'il est vraiment beau. J'ai gardé la photo.

Je m'habille... avec ce qu'il y a dans mon armoire. Et quand elle est vide, avec le linge propre pas plié posé en vrac sur la banquette. Je range mon linge au mieux une fois pas semaine, au pire une fois pas mois. Ma chambre est un éternel bordel, un chantier où l'on peut se perdre.

Ça a sonné.

Neuf heures une, maths. Guillaume ne veut pas lire "pendant le service" comme il dit.

Ma garde-robe... non. Les vêtements qui me servent à m'habiller ne forment pas une garde-robe. C'est comme ma chambre, un éternel bordel. Je ne vais pas dans les magasins où il me plairait d'aller faire du lèche-vitrine. Ma mère voudrait que je sois "une fille", que je m'habille "en fille", j'ai pas envie.

Et puis, les seules boutiques où on va, c'est Gémo, Vêtimarché, récemment Princess. Mais j'aime pas ce qui est proposé, je le vois pas sur moi. C'est comme ça.

Je voudrais m'habiller en noir, mitaines, corsets ou serres-tailles avec des lacets, du bleu ou du rouge avec, un peu, des jupes au-dessus des genoux, qui plissent et tombent correctement, des résilles superbes, talons pas trop haut, ou alors des bottes avec des semelles épaisses et des boucles, baggys avec des chaînes et des lanières, cheveux teints en noir corbeau, des yeux sur-maquillés, noirs aussi. Tatouages uniquement noirs, coiffures complexes.

Je ne serai jamais comme ça. Jamais comme je l'imagine. C'est pas grave.

Treize heures onze, TP de SI, génie électrique.

J'ai fait un dessin en maths, il est plutôt réussi je trouve, c'est une femme attachée.

Hier, François B m'a filé un stylo noir qui écrit super fin, il est trop pratique.

Ça vient de sonner.

Nicolas m'a demandé où se situait le point G. en ait, il parlait du point G sur le schéma électrique. Sur le moment, ça fait bizarre quand même...

quatorze heures quarante trois, à quinze heures on a la photo de classe, à la récré, c'est pas cool, ce serait mieux pendant un cours.

Quinze heures vingt trois, TP noté de maths.

J'ai eu dix sur dix.

20.05.09