Le lundi quatre mai deux mille neuf, huit heures zéro trois, module d’anglais, Dan a amené le thé, très chaud, avec une boite de sucre et quelques cuillers.

J’ai toujours aimé boire très chaud, soupe, café, chocolat, infusions, toujours “bouillant”.

J’ai vu Vincent, il a une prof absente, du coup pas de cours avant onze heures. Il tenait à nous foutre la mort, mais je m’en tape…

Ce matin, je me suis réveillée en plein cauchemar, grâce à ma radio et à sa fonction allumage programmé. Je rêvais que je m’étais suicidée en me noyant dans une espèce de marécage. Ma dernière pensée avait été : « De toute façon, je crois en la vie éternelle », cde qui est faux d’ailleurs. Après ma mort, j’étais encore vivante mais dans un autre corps… C’était très confus.

Hier soir, discussion foireuse avec Vincent au téléphone. C’est pas grave.

Lundi prochain, c’est moi qui amène le thé. Peut-être aussi du chocolat avec du lait chaud. Faudra juste que je trouve des thermos, parce que je crois bien que la dernière en notre possession a rendu l’âme.

Le prof nous a photocopié la double page d’un workbook, on travaille sur le texte des pages quatre vingt dix et quatre vingt onze.

Huit heures vingt huit, on remplit le polycopié.

Je rame, j’ai du mal à me réveiller. Hier, minuit et quart avant de m’endormir… Vincent a fait nuit blanche.

Huit heures quarante trois, on corrige. A chaque fois que le prof tourne le dos, Nicolas frappe Damien. Je sais absolument pas pourquoi.

Ça sonne dans deux minutes, on a juste fait la partie une.

Neuf heures treize, physiques, on corrige des exercices…

Camille m’a donné les coms qu’elle a pas pu laisser sur mes blogs (elle a pas réussi à s’inscrire, bug…). Merci Camille. Si j’avais peur que vous ayez accès à ma vie, je n’écrirais pas, ne t’inquiète pas pour ça. Neuf heures trente et une.

Neuf heures quarante. On corrige le TP de mardi dernier.

Ça sonne.

Dix heures et dix huit minutes, Nicolas cherche à savoir qui est celui, entre Rémi et lui, dont j’ai cité le nom le plus de fois (phrase pourrie, mais j’ai beau essayer, j’arrive pas à faire mieux…), on est au CDI, autours de la table ; il y a Nicolas, Damien, Chloé, Caroline, Rémi et moi.

Dix heures vingt quatre, j’aurais aimé rester avec Vincent pendant cette heure d’étude mais il est allé à Intermarché, en ville, je le verrai peut-être même pas avant d’aller en espagnol.

Ça sonne dans cinq minutes, Rémi raconte que des conneries. Faut pas me raconter de conneries quand je suis en période de stress, je peux pas m’empêcher de rire, c’est une méthode pour évacuer mon trop plein d’émotions.

Onze heures neuf, espagnol, Ludovic (qui met toujours des lentilles) a changé de place, il n’est plus devant moi, jeudi le prof l’avait engueulé parce qu’il parlait. C’est dommage, maintenant, le prof peut me repérer plus facilement.

Camille a mit une jupe noire qui descend jusqu’au-dessous des genoux, il y a deux couches de tissu, celle d’en dessous est plus soyeuse, et il y a un morceau de dentelle cousue en bas. Avec, elle porte un cache-cœur noir aux manches qui s’arrêtent après les coudes, et un débardeur jaune.

La salle a les murs peints en jaune et le plafond en blanc, sous le tableau il y a des carreaux rouge bordeaux, un peu plus clairs que la porte. Un placard marron avec des portes beiges et deux autocollants super vieux de l’UNICEF. Des affiches sur les murs. Au fond de la classe, une carte de l’Espagne et une autre, de l’Amérique du Sud, et une pendule qui ne marche jamais.

Onze heures vingt cinq, le prof rame sur Word.

Tension dans le couple. J’ai peur, un peu. Au pire, c’est pas grave. J’ai pas envie de faire du mal à Vincent. Hasta la vida !

Onze heures trente et une, je dors (presque) sur mon cahier.

Mickaël bouquine.

Clément participe.

Débat sur wikipédia.

Vincent m’a prêté une clé usb dongle, ce soir je verrai si j’arrive à l’installer et si ça marche sur mon PC. Ça serait cool. Mais faut pas avoir trop d’espoir, ça fait chier quand on est déçu.

J’ai faim, j’ai rien mangé ce matin, juste deux verres d’eau, un cachet et un gobelet de thé (merci Dan ^^).

Onze heures quarante quatre, on cherche les avantages et les inconvénients d’internet depuis le début du cours.

C’est lent les cours d’espagnol…

Onze heures quarante huit. L’ordinateur indique dix heures cinquante trois. Je sais pas quelle est la plage horaire et de quel pays elle vient…

Ça sonne dans cinq minutes. Même les radiateurs (les gros radiateurs en fonte qu’on trouve dans les vieux bâtiments, j’ai les même chez moi) sont jaunes. La peinture s’écaille.

Il fait gris, la lumière est faible et blanche.

Ça va sonner, Nicolas compte. Ah non, il a pas envie…

Treize heures cinq minutes, SI, génie mécanique, interro.

Une heure avec Vincent et Lucas. Trop de tension. Je ne sais pas si je pourrai supporter. Je n’ai jamais été patiente. Façade. En plus, je suis méchante, mauvaise. Je me hais.

Du coup, interrogation de vingt minutes à la fin de l’heure.

J’ai envie de mourir aujourd’hui, de me faire du mal et de me blesser pour me punir…

Je demande à Rémi “Pourquoi ?” “Parce qu’il y a des raisons” répond-il.

Si seulement j’arrivais à les trouver, les raisons…

J’en ai marre. Je déprime, collée à mon mur.

Onze heures moins le quart à l’horloge de mon ordi, je viens de recopier ma journée.

Une heure de danse country, ça m’a vidé la tête. En plus, Alain m’a fait rire, Justine aussi, ça va mieux, je suis moins déprimée. J’en ai moins marre.

J’écoute Abd Al Malik, Circule petit, circule avec les violons et les suites de notes au piano, toujours quelque chose que j’aime.

J’imprimerai quand je pourrai.

Je vais aller dormir.

Demain, je dois poser une question au prof de maths sur le Devoir Maison.

J’ai pas prit le temps d’essayer d’installer le dongle de Vincent.

04.05.09