Le mardi douze mai deux mille neuf. Dix heures seize, anglais. D'habitude, on commence à neuf heures, mais le prof de français est absent aujourd'hui, par conséquent on commençait à dix heures.

Vincent a apparemment un prof absent, il commence à onze heures.

On est allé à Monoprix, avec Lucas et Florent, on a mit Lucas dans un chariot et on l'a coincé en emboitant le caddie dans un autre (Monoprix n'ouvrant qu'à huit heures et demie, on se faisait chier...). Finalement, lorsqu'il a ouvert, on a laissé Lucas avec un mot scotché sur le chariot : L'HOMME PRISONNIER DE LA SOCIETE DE CONSOMATION (1€ s.v.p pour me faire sortir) et on est allé chercher une cannette de monster et du chocolat. Quand on est ressorti, Lucas n'était plus dans son chariot : un vigile l'en avait sorti. Il est banni de Monoprix maintenant, c'est ballot.

On est allé boire la bière et la monster sur le parking d'Intersport. Florent et Lucas sont retournés au lycée à neuf heures. Nous, nous nous sommes calés devant la maison de retraite.

J'aime Vincent. J'aime la chaleur et la douceur de sa peau, ses mains, sa langue, sa bouche, ses yeux, son souffle dans mon cou et le bruit sourd de son cœur, caché dans sa poitrine, qui bat doucement.

Je déteste l'amour. C'est une horrible faiblesse. Je voudrais être forte, mais je ne le suis pas. Je suis fragile. Je me hais. Dix heures quarante neuf. En plus je sais que Vincent voudrait que je sois plus solide. Je n'y arrive pas. Il me faudra du temps.

Ça sonne.

Onze heures quarante, on est en maths, Benjamin n'est pas là, il se sentait pas bien ce matin.

J'ai fini la version papier de l'elfe de Fleurdatlas. Je suis fatiguée.

En plus, il fait pas beau, lourd et humide, ça sent l'orage d'été.

Nicolas a fait de la merde à son oral. Moi aussi. Tout le monde a planté de toute façon.

Ça sonne.

Quatorze heures et quart, TP de physique, on étudie les lentilles (c'est très bon avec des lardons ^^).

je peux faire un lever de soleil avec une lampe, un diaphragme, un plan blanc et deux lentilles (une +8 et une +3). C'est très utile...

j'étais bien avec Vincent, tout à l'heure. Trop bien. Pourquoi je ne peux pas rester plus longtemps avec lui?...

Quatorze heures trente huit. J'ai pas beaucoup écrit aujourd'hui. C'est pas cool.

J'ai eu seize en maths, à cause d'une erreur conne au premier exo... Quand je vois ça, je me sens stupide. Une probabilité n'est jamais supérieure à un. J'ai confondu cardinal et probabilité, j'y crois pas... Guillaume a eu huit, benjamin treize.

On fait du cours aussi, quand le prof dicte ce qu'on doit mettre dans les cadres, tout le monde se tait.

Cliclic clicliclic clic clicliclic, Florian écrit un sms.

J'ai fini mon dessin,je sais pas quoi faire...

j'ai sommeil, j'ai enlevé mon pull tout à l'heure avec Vincent, il y avait du soleil. Je commence à avoir froid, chair de poule et frissons.

On a pas de lentille +3, ça foire, le prof en a pas pour nous, Florian est allé suivre avec Bekir et le grand Stéphane.

Ça a sonné.

Le prof demande à Florian de revenir à sa place.

Bekir, le grand Stéphane, Florian et Eloïse sont arrivés en retard tout à l'heure, ils étaient pas au lycée et ils avaient laissé leurs sac dans la salle musique (ouverte suivant un emploi du temps déterminé), qui était fermée à clef, ils sont venus en cours sans affaires, jusqu'à ce que Mickaël arrive, encore plus en retard, et qu'il aille chercher les clefs et son sac à lui.

J'ai une plaque d'eczéma qui revient, au creux du coude. C'est chiant, ça démange et c'est un peu rouge.

Je suis coiffée n'importe comment, j'en ai marre de mes cheveux. Pas faciles à entretenir.

Eloïse baille.

Quinze heures treize, ça a sonné depuis dix huit minutes, j'ai pas entendu.

Fatiguée... faut que je fasse mon DM de maths, pour demain...

je voudrais retourner avec Vincent, au pied de l'église, dans l'herbe allongée sur lui, l'oreille posée contre son torse, et faire la sieste en écoutant les battement de son cœur et sa respiration...

Stéphane et Emile ne savent pas écrire "œil".quinze heures trente et une.

Ras le cul du prof et de son cours pourri.

Nicolas m'a réquisitionné le cahier mais je lui ai reprit.

L'image est dans le plan focal image. On peut voir la fenêtre en tout petit sur un écran grâce à une lentille.

Tous les mardis, c'est Curly. Mickaël en achète et les mange en cours, le prof voit rien, ou alors il s'en fout.

Quinze heures quarante deux.

Pourquoi je suis moi ?

Le prof de maths arrondit au demi point supérieur, en comptant, j'ai vu que j'ai que quinze virgule cinq normalement. Sur le DM, j'ai six sur dix. Ça passe. Faut que j'ai mieux au suivant pour rattraper mon six sur vingt. Au prochain Devoir Surveillé de deux heures, faut surtout pas que je me plante. Et puis, je dois rattraper ma physique...

Je devrais faire tant de choses...

Quinze heures cinquante.

Seize heures douze, mécanique. J'ai pu rester un peu avec Vincent à la récré.

On part dans des raisonnement débiles avec le grand Stéphane.

Seize heures dix neuf.

Après, on a TP noté. C'est cool, Stéphane m'a laissé son empreinte sur mon cahier.

On joue à pyramide, y en a un qui dit un mot et on enchaîne sur des trucs en rapport (bon, on cherche quand même des trucs un peu tirés pas les cheveux), on se marre, c'est l'occasion des jeux de mot débiles.

12.05.09